S’autoriser a aimer, c’est prendre le risque de se faire terriblement mal.

Et dire que cet endroit aurait dû être magnifique… Dans un sens je ne peux pas nier qu’il y n’y a pas quelque chose de tragiquement beau à ce lieu. Le temps s’est écoulé, cette ville a changé… Ce parc n’est plus ce qu’il était… plus de canards dans le lac, pas de pelouse bien entretenus… pas de cris d’enfants qui jouent…. Au lieu de ça, il y avait ici un calme immense. C’était le seul endroit où je ne croisais jamais un infecté. Peu de gens prennent le temps de passer par ici. C’était un détour et il n’y avait aucun objet qui pourrait aider à la survie… sauf le silence et la paix. Mais ça beaucoup de gens semblaient avoir oubliés. Pourtant c’est dans un monde remplit d’horreur et de sang qu’on a besoin d’un lieu calme. Chaque soldat a besoin de se reposer, on a tous besoin de pouvoir souffler pendant quelques minutes et de préférence là ou personne peut nous voir.

Depuis que j’avais remarqué que ce lieu dont la nature n’avait pas hésité à reprendre le dessus, était un lieu abandonné par tous… humains et infectés … j’avais commencé à fréquenter ce parc comme un petit temple secret. Oui, je n’y voyais jamais personne. Alors mon katana ranger, je m’étais assise sur un banc, observant l’étang. Là aussi aucun être vivant y habitait…. Cela montrait bien à quel point Chicago était une zone invivable… Pourtant me voilà… coincée dans une ville, dans un pays qui n’est pas le mien. Pas besoin de vous dire que je penserais à deux fois avant de m’aventurer dans un autre pays… Décidément les Etats-Unis n’étaient pas digne de leur nom… le chaos était bien pire qu’à Tokyo… Ou dans les villages voisins.. Je pris quelques pierres et rompent le silence de ce parc en jetant de temps en temps des cailloux dans l’étang. J’étais venu ici pour me détendre, pour être au calme, ne plus penser à rien… mais c’est toujours dans des moments pareils que notre passé décide de nous rattraper… Je fermais les yeux, je ne voulais pas penser à lui… il était mort… et j’étais seule. Je soupire et ferme les yeux quelques instants, vidant mon esprit… Quand … KRAAAK… J’ouvre immédiatement les yeux. Je ne suis pas seule. Ma main glisse sur mon katana alors que je me retourne, scrutant les environs.

Je voulais m'éloigner le plus possible du campement. C'était d'ailleurs pour cela que j'avais accepté cette mission en dehors des Deltas. Ça me faisait de bien de ne pas être fourré avec Jeremy et les autres. J'avais surtout besoin d'être loi de toute cette pression. On me débarqua au centre de Chicago. Je devais récupérer des objets précis. Je n'avais que mon objectif en tête. L'adrénaline arrivait à faire taire les battements de mon cœur à l'évocation de ma dernière venue à Chicago. J'avais déjà récupéré deux des trois objets qu'il me fallait. Ma mission n'allait pas durer trop longtemps au final. Je soupirais alors que j’aperçus le centre commercial, je tournais le dos. C'était bien trop dur pour moi. Je ne voulais plus penser à la lâcheté de Jeremy. Je marchais tranquillement les sens en éveils pour éviter qu'on ne me surprenne. J'étais vraiment en colère après le monde entier au final. Je ne savais pas comment j'avais fini aussi proche du parc. Je ne m'étais jamais aventuré dans ce genre d'endroit avant. A chaque fois que nous venions à Chicago c'était pour des missions et là je n'échappais pas à la règle. Cependant tomber sur le parce me fit un bien fou. Et puis il fallait que je ramène une fleur ou une connerie du genre à la base du coup le parc était un endroit idéal pour retrouver le végétal dont j'avais besoin. Je marchais tranquillement m'attendant à tomber sur des infectés mais rien du tout. Je n'en croyais pas mes yeux c'était si paisible ici. Je prenais une profonde inspiration quand je vis au fond du parc une silhouette. Je me cachais et je regardais au loin la scène. Ça ne semblait pas être une infectée. Oui j'avais quand même reconnu une silhouette de femme. Je m'approchais tranquillement et je marchais sur une branche. Bordel elle m'avait entendu. Je levais mon arme et je vis la femme sur la défensive. J'ouvris de grands yeux quand je reconnus... « Shado Mei ?! » J'ouvrai de grands yeux et je lui souris et je baissais un peu mon arme. Mais qu'est-ce qu'elle fichait ici ! J'étais vraiment étonnée de la voir ici. En fait j'étais surtout étonnée de la voir tout court.

Et moi qui aurais espéré être seule… Ce n’était pas un animal… y en avait plus ici… probablement tous chassés ou manger par les prédateurs humains et non-humains. Un infecté… non, ca ne s’arrête pas en faisant du bruit… L’intrus était donc humain. Mais humain ou pas, je devais me méfier. Y avait bien trop de tarrés qui rôdaient ces jours. Alors j’avais sorti mon katana, prêt à me défendre… Mais c’est alors que je remarquais la silhouette… avec… une arme à feu.

Mmm face à une arme à feu je ne pouvais rien faire avec mon sabre… Par contre il était très pratique contre les morts-vivants. Les têtes roulaient avec ce truc… Mais ce n’était pas un zombie que j’avais en face de moi, mais… Alors là… Je ne baissais pas mon Katana, pas dans un premier temps. J’étais trop surprise d’entendre mon prénom. Personne ne me connaissait ici. J’avais personne… Et pourtant cette femme venait de prononcer mon nom. Je l’observais surprise. « Mary ? » Je n’ai jamais été très proche avec les gens… il n’y avait eu que lui… et encore il n’a jamais su mes réels sentiments… Alors me confier, me lier d’amitié ca a toujours été quelque chose de très difficile pour moi. Pourtant avec cette américaine cela avait été comme un coup de foudre… mais alors au sens amicale du terme. C’était la première personne et la dernière d’ailleurs avec qui j’avais rigolé et fait des confidences. Pourtant je ne la connaissais pas. Mais il faut croire qu’on a plus facile de se confier à quelqu’un qu’on connait à peine… Et puis comme je vous dit… Cela a été l’entente immédiate. Chose qui m’était jamais arrivée au paravent et même après je n’ai jamais rencontré quelqu’un avec qui je me sentais aussi bien à l’aise.  Finalement je baissais mon arme. « J’ai du mal à y croire… « Je rangeais mon sabre et fis quelques pas dans sa direction pour l’enlacer. Oh non elle était bien vivante, ce n’était pas une illusion. « Qui aurais cru qu’on allait se revoir… ici… » Je savais qu’elle était américaine mais je n’aurais pas cru la revoir ici. C’est alors que je remarquais sa tenue… militaire. « T’es en mission ? » Automatiquement j’observais les alentours pour m’assurer qu’elle était bien seule et que je n’étais pas ciblé par un tireur d’élite… oui… j’avoue avec le temps je suis devenue un peu parano… mais seule dans une ville infectée… Bah disons que ca nous pousse un peu vers la paranoïde. « Tu es seule ? »

Je ne m'étais pas attendue à retrouver quelqu'un que je connaissais ici et encore moins lors d'une mission. Je ne m'étais surtout pas attendue à la revoir à elle. Depuis le Japon, je n'avais eu que très peu de nouvelles et nous nous étions un peu perdues de vue bien que je pensais parfois à elle. Elle était une amie et on peut dire que je compte mes amis sur les doigts d'une seule main. Je ne suis pas du genre à me lier. C'est trop dur quand on perd un ami alors je préfère limiter les dégâts. Je ne savais même pas si elle me reconnaîtrait. « Mary ? » Je lui souriais et je baissais mon arme. Elle m'avait pas l'air d'être infectée. De toutes les façons si elle l'était je n'aurai pas trop de choix. Je lui souris et je m'approche d'elle. « J’ai du mal à y croire… » Je ris. C'était peut être un des rares moments où je me permettais d'être réellement heureuse. Je la pris dans mes bras dès qu'elle m'en donnait l'occasion. J'étais heureuse de la revoir. « Et moi donc ! Je te pensais encore au Japon... » Je lui souris. C'était une rencontre inattendu mais j'en étais très heureuse vraiment. Je n'aurais pas pu tomber mieux. Cela me faisait du bien d'avoir un visage familier auprès de moi. « Qui aurais cru qu’on allait se revoir… ici… » Ah oui ça n'était une véritable surprise. Je ne m'étais pas attendu à la revoir ici. J'aurai cru la revoir dans son pays mais certainement pas sur le sol américain. J'oubliais quelques secondes ma mission. « T’es en mission ? » Je souris un peu. « Oui. C'est une mission un peu spéciale en fait. » Je n'avais pas le droit de lui en parler mais je me disais qu'elle pourrait peut être m'aider avec la plante que je cherchais. Je souriais et je la regardais stresser un peu. C'est vrai que nous étions dans une zone quand même hostile. « Tu es seule ? » J'acquiesce. Habituellement j'étais toujours avec l'équipe mais pas cette fois-ci. « Oui je suis toute seule. Il faut que je récupère des trucs et que je rentre le plus vite possible avant que mon supérieur ne se rende compte de mon absence et qu'il me demande des comptes que je ne pourrai pas lui rendre et aussi pour éviter de me faire bouffer. » Je lui souris quand tout à coup quelque chose me frappa. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? « Et toi que fais-tu ici ? Ne me dis pas que tu es coincée dans le mur ! » J'en serai très attristée. Je ne voulais pas qu'elle soit prise au piège ici mais malheureusement je pensais que c'était le cas.

Le Japon… Ah nostalgie… J’aurais dû rester dans mon pays natale. Ici il faisait bien plus froid sans dire qu’à Tokyo… y avait toujours du monde et ici… on doit éviter justement les gens pour ne pas se faire contaminer. « Oh crois-moi, j’aurais préféré être à Tokyo… En faisant ce voyage aux States… je m’étais pas vraiment attendu à ce genre d’accueil. » Oh que non ce n’était pas ainsi que je m’imaginais les Etats-Unis. Et peut-etre que j’étais simplement mal tombé… Que les autres villes étaient mieux… Oui… A condition qu’il puisse gérer ce virus. Et le fait qu’elle soit là…. Mmm ça ne sent pas très bon tout ça. Mission un peu spéciale, j’arquais un sourcil mais ne disait rien. Ça ne me regardait pas n’est-ce pas ? Par contre la suite de ses paroles n’étaient pas très cohérentes. Quand elle me disait mission spéciale, je m’étais dit : voilà ca y est, c’est une mission ultra sécrète dont je ne peux riens avoir. Mais quand ensuite elle me dit qu’elle doit faire vite pour ne pas que son supérieur s’en rende compte. J’arquais un sourcil. « Et c’est quoi au juste ces petits trucs que tu cherches et dont ton supérieur ne peut pas être au courant ? » Je fus néanmoins contente d’entendre qu’elle était seule. Je n’aimais pas trop la compagnie. Ca faisait trop longtemps que je me la jouais solitaire.

Et puis finalement on retombait sur la question éternelle… Mais dieu sang qu’est-ce que je faisais ici… Ah ce que je faisais ici… Bonne question… Excellente question… Que répondre. J’haussais les épaules. « Mauvais avion… Mauvaise choix de ville. » Ce n’était pas plus que ca. Au fond je me fichais bien que je me retrouve ici, coincé. Le meurtrier de Slade y était aussi. Et tant que je n’avais pas tiré une balle dans sa tête, je ne voulais être nulle part d’autre. « T’en fais pas pour moi. C’est sure que j’aurais cru qu’un trip vers les Etats-Unis seraient mieux… D’ailleurs t’aurais pu me prévenir que Chicago était pourri comme ville. » Je souris. Non elle ne devait pas avoir pitié pour moi. Ce n’était pas les morts-vivants ou ce virus qui me faisait du mal. C’était plus profond. C’était la cause la plus ancienne et la plus terrible qui puisse exister : l’amour. Oui… Ca ca peut vraiment nous ronger. Et une fois que l’amour commence à nous foudroyer le cœur on est fichu… Plus rien d’autre peut nous atteindre. Alors franchement… ce virus ? C’était le moindre de mes soucis.

J’observais la liste qu’elle me tendit. Des plantes ? J’arquais un sourcil. « Je ne comprends toujours pas pourquoi ton supérieur ne doit pas savoir que tu cherches des plantes… d’ailleurs… pourquoi t’as besoin de ça ? » On pouvait faire pas mal de choses avec les plantes, beaucoup de bonnes choses… Cuisine, médicament… mais d’un autre côté ca pouvait aussi être très nocif pour l’être humain. La plupart des poisons venaient de là. En tout cas, elle avait choisi le bon endroit. Dans un parc il devait bien y avoir certaines de ces machins qu’elle cherchait. J’ai jamais été très doué en herbes, plantes et fleurs. Je suis déjà contente quand je sais faire la différence entre une tulipe et une rose… Et oui je sais.. je pense bien être une catastrophe ambulante quand il s’agit des plantes. J’hausse les épaules… Oui, mauvais choix de ville, c’est sure. Mais au fond je m’en fichais bien. Je n’étais pas venu ici en vacances… J’étais ici purement par vengeance. Et si j’étais encore en vie c’était grâce à ce sentiment-là. Par contre Mary, elle, n’était pas coincé dans la quarantaine. « C’est bizarre… mais je n’ai vu aucun militaire porter main forte aux survivants…. Si vous êtes pas là pour aider les civils… vous êtes là pour faire quoi au juste ? » Généralement je ne lui aurais pas posé cette question. Et perso… au point ou j’en étais, je me fichais bien si les militaires aidaient les civils ou pas… moi y avait que la vengeance qui comptait… non si je posais la question, sachant pourtant qu’elle n’avait probablement pas le droit de m’en parler…, c’était pour la simple raison que ca m’inquiétait quand même un peu. Après tout… j’étais coincé ici aussi… Et si je devais considérer les militaires comme mes ennemis, j’aurais bien voulu le savoir avant de me faire tirer dessus.

Mais avec tout ca, on était à couvert. Et même si le parc restait un endroit très calme, ce n’est jamais une bonne idée de rester là. J’hoche la tête. « Oui, allons plus nous mettre à couvert. » d’un doigt je pointais en direction des arbres. Au moins c’était déjà un peu à couvert. « TU veux un peu de compagnie pendant ta quête aux herbes ? JE te préviens… je suis pas une grande aide pour la recherche, mais au moins ca t’évite d’être seule. » Oui, comme j’avais déjà dit… Je suis vraiment nulle en plantes.

Mon sergent n'aimait pas vraiment que je parte en mission toute seule. D'ailleurs, il ne me choisissait jamais ce qui avait le don de m'agacer profondément. Ce jour là ils avaient demander les volontaires et du coup, je m'étais de suite proposée. J'avais bien vu que ça ne lui avait pas plu mais que pouvais-je faire d'autre ? Je ne voulais pas rester au campement à rien faire. Ça m'agacer énormément. Alors j'avais fait en sorte d'être sur cette mission là et du coup il était en colère après moi. Je le savais pertinemment mais je subirais ses foudres à mon retour. Pour le moment je devais mener à bien ma mission. « Je ne comprends toujours pas pourquoi ton supérieur ne doit pas savoir que tu cherches des plantes… d’ailleurs… pourquoi t’as besoin de ça ? » J'hausse les épaules. Qu'est-ce que j'en sais moi ? On me demande d'aller chercher des plantes et même si je trouve ça vraiment débile je le fais. « Parce qu'on m'a dit de ne pas lui dire alors je ne lui dirai pas. Et pour le reste je ne sais pas. On me demande de chercher des plantes, je cherche des plantes tout simplement. » Je ne savais pas pourquoi ils voulaient des plantes et même si je le saurais je n'aurai rien dit. J'ai des ordres alors je les suis tout simplement. Je suis formatée pour être un soldat obéissant pas pour réfléchir. Si je réfléchissais je volerais le statut de Jeremy je crois. « C’est bizarre… mais je n’ai vu aucun militaire porter main forte aux survivants…. Si vous êtes pas là pour aider les civils… vous êtes là pour faire quoi au juste ? » Je lève un sourcil. Pardon ? On risque nos miches pour mettre à l'abri les civils mais non on ne fait rien. « Ouais bah écoute désolée de venir presque tous les jours pour tuer les infectés pour sauver les non infectés. » Ouais là je suis vexée mais bon ça va passer. Non je ne suis pas rancunière... Enfin si mais peu importe. Je ne peux pas en vouloir à Shado Mei quand même.

Je lui dis alors qu'il faut se mettre à couvert. Elle acquiesça et me montra les arbres. Je me mis en marche arme en main on ne savait jamais. « Oui, allons plus nous mettre à couvert. » Je marchais tranquillement jusqu'aux arbres. « TU veux un peu de compagnie pendant ta quête aux herbes ? JE te préviens… je suis pas une grande aide pour la recherche, mais au moins ca t’évite d’être seule. » Je souris en coin. « J'ai des dessins pour les reconnaître. J'avais oublié qu'il fallait être herboriste pour être soldat. » Je souriais et je me penchais pour voir ce que je pouvais trouver pour mes supérieurs. Personnellement je m'en foutais des plantes mais peut être qu'ils voulaient essayer de trouver un remède ou je ne savais pas quoi pour aider ceux qui sont en quarantaine. Enfin personnellement je m'en fiche de savoir. J'exécute. « ça ressemble non ? » J'aurai moins de chance me tromper avec un second avis.

Confiance aveugle… ne pas demander le pourquoi, juste obéir et surtout.. ne pas réfléchir. Je connaissais ca… Du moins j’avais connu ça… mais ma confiance aveugle était dû au fait que j’avais été éperdument amoureuse d’un homme… « J’oublie comment c’est chez vous, les militaires… obéir aux ordres… » Mmm j’avoue j’avais perdu pas mal de mes compétences sociales… Il faut dire qu’être dans une ville infecté de zombie ou on ne peut pas vraiment faire confiance à ceux qui nous entoure… Cela finit par vous changer… Qu’on le veuille ou non. Et d’ailleurs cela ne dure pas très longtemps avant que j’arrive à véxer la seule amie que je pouvais encore avoir dans cette fichue ville. Je soupire. « Mary… Je suis désolée… Je… j’ai été trop longtemps toute seule je pense… Et visiblement j’ai perdu toute notion de politesse… « Ce n’est jamais bon de s’isoler et de vivre comme une ermite… mais c’était ce que j’étais devenue. Je ne connaissais personne, j’évitais comme de la peste les autres civils et à force de se la jouer solo… bah je présume que cela fait des dégâts internes sans qu’on s’en rend réellement compte.

Je la suivais dans sa quête aux plantes. Je dois dire que moi-même je ne m’y connaissais pas non plus. Alors pas vraiment sure de lui être d’une grande aide. Mais au moins ca sera un peu de compagnie. Et moi ca m’évitera de devenir complètement dingue. J’observais les alentours alors qu’elle s’était agenouillé pour regarder les plantes qui poussait de ce côté. Je ne voulais pas que quelque chose nous surprend et nous tombe dessus alors je continuais à scruter l’entourage. Ce ne fut que lorsqu’il me parlait que je tournais mon regard d’abord sur elle puis sur l’image et puis sur la plante. « Oui, ca doit être ca. » Ca aurait été quand même plus facile de rechercher des fleurs… Là il y a une belle distinction… par contre les plantes… Pfff faut regarder tous les détails pour être sure de ne pas se planter. Je continuais mon chemin, elle plus à vérifier les plantes, moi à me rassurer que rien nous observait. « Votre campement est en ville ou derrière le mur ?’ Probablement derrière le mur… Quoi que… on ne sait jamais qu’ils ont décidés de s’implanter en plein milieu de la zone infectée… nan faut être taré pour faire ca.

Je ne pose pas de question quand on me donne une mission je l'exécute tout simplement. Je dois le faire tout simplement parce que c'est mon travail et voilà. Je n'ai surtout pas à me justifier et encore moins auprès de mon amie. « J’oublie comment c’est chez vous, les militaires… obéir aux ordres… » Je soupire une nouvelle fois. « Oui on obéit aveuglément tout simplement. » Là elle me vexe mais je me ferme dans mon rôle. Je fronce les sourcils mais je ne dis rien de plus. Je suis en colère parce que sinon je vais m'énerver pour de vrai et tout le monde sait qu'il ne faut pas m'énerver. « Mary… Je suis désolée… Je… j’ai été trop longtemps toute seule je pense… Et visiblement j’ai perdu toute notion de politesse… » Je souris quand même un peu en coin. Oui elle avait oublié les convenance mais pouvais-je vraiment en tenir rigueur à mon amie et surtout une amie qui vit dans cette ville immonde ? Je ne savais pas si je devais lui en tenir rigueur mais dans tous les cas elle resterait mon amie. Il fallait juste que je détermine si je lui faisais la tête un peu ou pas ? Bon allez nous ne sommes pas à la cours de récréation. Je souris à Shado Mei et je lui tends la main en signe de paix. Ça ne sert à rien de nous faire la guerre. On a assez de problème comme cela sans en rajouter non ?

Je continue de chercher mes plantes. Je ne veux même pas savoir pourquoi ils ont besoin de cela. Je veux juste faire au plus vite mon travail et rentrer au camps le plus vite possible. Je voudrais déjà même y être parce que comme ça je pourrai me reposer un peu. J'étais un peu frustrée et même en colère. J'avais de plus en plus l'impression de passer pour la méchante auprès des civils alors qu'on ne faisait que vouloir les aider. Je lui montre une plante espérant qu'elle pourrait m'aider un peu quand même. « Oui, ca doit être ca. » Je la met dans mon sac tout de suite et je change de coin pour essayer de trouver une autre plante. Je suis étonnée par la question que va me poser mon amie. « Votre campement est en ville ou derrière le mur ? » Je levais un sourcil. « Il est derrière le mur oui. Pourquoi ? » Je me doutais de ce qu'elle pensait mais je voulais qu'elle me le dise elle même. Je voulais savoir ce qu'elle avait derrière la tête et cette fois ci je ne m'offusquerai pas contrairement à tout à l'heure.

Manque de politesse? C’était bien plus qu’une manqué de politesse de ma part, ce que je venais de faire. Il faut dire que les années se sont écoulés et que les amis je n’en ai jamais eu beaucoup. J’avais compté sur un… et il est mort… sa mort m’a amené ici et à force de vivre parmi les zombies… je pense que nos propres neurones commencent doucement à se faire griller. L’instinct de survie est plus fort et on devient quelqu’un de méfiante envers toute autre personne. Chose qui était en soi ridicule, car je connaissais Mary. Et je savais que je pouvais lui faire confiance… Pourtant mes paroles semblaient prétendre le contraire… Heureusement pour moi elle semble ne pas trop m’en vouloir. Faudrait néanmoins que je me rattrape.

On partait à la recherche des plantes et au final, je finis par faire une autre bêtise. Il me semble qu’avant j’étais pourtant plus délicate que ça ! Derrière le mur… Oui, je m’en étais douté… Ils se cachent derrière les murs et ne viennent qu’en visite dans cette ville-ci. Je n’ose même pas la regarder quand elle me demande pourquoi je lui poses cette question-là. Je n’étais pourtant pas ainsi avant. Je soupire et finit par lever les yeux sur elle. « Parce que je ne te souhaites pas savoir dans le même pétrin que moi. On sait toutes les deux que tant qu’il n’y a pas d’antidote à ce virus, aucun civil pourra quitter cette zone… « Bah au final je me fichais bien de ce qui devais m’arriver. Tant que j’avais ma vengeance. « J’ai pas envie de sonner négative… mais il faudrait que toi et ton équipe faites attention à vous… Certains civils… sont plutôt anti-gouvernementale… et risquent de vous pièger. » Et oui, y a une raison pourquoi je me la joue solo.

Elle me demanda où se trouvait notre camps. Je ne savais pas pourquoi je lui avais donné l'information. Peut être parce qu'elle était mon amie et que je n'avais pas vraiment réfléchi à ce que ça pouvait amener comme conséquence. J'espérais simplement que l'information ne se diffuse pas. Je savais très bien le traitement que nous réservions aux civils qui essayaient de déserter la ville : une balle entre les deux yeux. Je lui demande alors pourquoi elle veut savoir. « Parce que je ne te souhaites pas savoir dans le même pétrin que moi. On sait toutes les deux que tant qu’il n’y a pas d’antidote à ce virus, aucun civil pourra quitter cette zone… » J'étais tout à fait d'accord avec elle. Cependant je ne pouvais rien n'y faire sauf éviter de me faire bouffer quand nous venions dans les zones à risque avec l'équipe. « Tout à fait. Faut prendre son mal en patience. » C'étiat surement trop facile à dire pour moi. Je n'étais pas dans le même pétrin qu'elle. Je ne pouvais pas imaginer ce qu'elle vivait au quotidien. Je mettais une plante de plus dans mon sac. « J’ai pas envie de sonner négative… mais il faudrait que toi et ton équipe faites attention à vous… Certains civils… sont plutôt anti-gouvernementale… et risquent de vous pièger. » Je lève un sourcil. Non mais c'est la meilleure ça ! On essaie de les aider ses idiots de civils et eux veulent nous buter ? Je serre les dents et je prends une profonde inspiration. Ce n'est pas la peine que je m'énerve. Shado-Mei n'y était pour rien. « Qu'un civil s'amuse à faire cela. Il se prendra une balle entre les deux yeux. » Et je ne plaisantais pas du tout. Il ne fallait pas s'amuser à ça avec les Deltas.